On s’est longtemps posé la question de savoir s’il fallait obtenir un permis de travail dans la cadre d’un bénévolat dans une exploitation agricole, et plus spécifiquement s’agissant de l’activité de WWOOFing en plein essor. Canadiens comme étrangers, contre le gîte et le couvert dans des fermes biologiques, venait prêter main-forte en effectuant quelques heures de labeur. Pour ces derniers, on pouvait légitimement se demander s’il pouvait faire du bénévolat sans permis de travail? Le Bulletin opérationnel 503 du 1er mars 2013 (aujourd’hui archivé, mais désuet) est intervenu pour clarifier les choses, et donner aux agents de contrôle les outils et critères pour déterminer si un candidat au WWOOFing devait détenir ou non un permis de travail pour cette activité.
Le principe.
Puisque la question traite de la nécessité d’être en possession ou non d’un permis de travail, voyons quelles sont les hypothèses:
– Si vous possédez un permis de travail, on pense directement aux titulaires d’un PVT, finalement la question est d’elle même réglée. Vous avez le droit de faire du WWOOFing avec tout hôte WWOOF qui opère à des fins commerciales ou non, point final.
– Si vous n’avez pas de permis de travail, vous pouvez faire du WOOFing, mais seulement avec des hôtes qui opèrent à des fins non commerciales, c’est-à-dire qui subviennent aux besoins de base de leur famille avec peu de surplus qu’ils vendent pour apporter un apport financier à cette dernière. Il y a à cela plusieurs exigences qu’on va détailler.
Des exigences spécifiques
Il y en a 4, et elles sont cumulatives.
- Le WWOOFing ne doit pas être la principale raison de votre venue au Canada. Vos vacances et les activités touristiques sont elles les raisons premières de votre arrivée au Canada.
- Vous ne pouvez excéder une durée de 4 semaines au sein d’une même ferme.
- Le WWOOFing s’effectue à temps partiel uniquement.
- Le WWOOFing sans permis de travail se fait dans des fermes qui opèrent à des fins non commerciales (on l’a déjà évoqué, mais vous pouvez voir la définition complète d’une ferme non commerciale).
« Notez que 80 % des hôtes canadiens opèrent à des fins NON commerciales. Certains hôtes opèrent à des fins commerciales et non commerciales et sont en mesure de prendre les dispositions nécessaires avec les WWOOFeurs qui ne disposent que d’un visa de visiteur. »
Depuis le bulletin précité la question semble être entendue, et comme à chaque fois tout reste fonction de l’appréciation de l’agent de contrôle. D’ailleurs, un passage frontière se prépare, quoi qu’on en dise. Le plus simple étant encore de choisir sa ferme avec justesse en répondant précisément à l’ensemble des conditions requises pour ne tomber sous le coup d’une obligation de détention de permis de travail. Privilégiez avant tout les fermes de petite taille qui n’ont pas recours aux travailleurs saisonniers par exemple. Il ne faut aucune zone d’ombre pour ainsi réduire le risque à son maximum.
Sources et liens utiles: WWOOF Canada; Bulletin opérationnel 503; Évaluation du travail agricole; et enfin la Bible: le guide des travailleurs étrangers (il y a toutes les définitions, travail, rémunération, activité concurrentielle… et tous les cas de figure).
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Petite Barque Flottante
30 juillet 2019 at 20:13
Bon esprit, à faire pour l’expérience au moins une fois
Farceur
16 août 2019 at 19:30
Je confirme, très sympa comme expérience 😉
Léo
28 août 2019 at 14:08
Bien choisir sa ferme est essentiel, prenez votre temps!
Daddy
12 mai 2021 at 09:49
Belle expérience à faire pas trop tard non plus, c’est le fun.
Naruto
26 mai 2021 at 08:12
Pas besoin de permis, bonne nouvelle!