Faire le tour du poteau.

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Derrière cette expression étrange se cache une pratique que vous serez amené à entreprendre, si votre statut à l’égard du Canada venait à changer.

Tour du poteau: définition.

L’hypothèse de départ est que vous êtes présentement au Canada. Or, votre statut évolue. Vous êtes un touriste qui veut faire valider son PVT, un pvtiste qui veut faire valider son permis jeune pro et cætera. Vous devez donc faire tamponner votre passeport, entériner votre permis dans un bureau de l’immigration canadienne.

Dans la mesure où le Canada n’a pas de frontières terrestres avec 150 nations, mais uniquement avec les États-Unis, rendez-vous à l’entrée du pays de la bannière étoilée: franchissez la frontière, hop, demi-tour direction Canada. C’est tout, voilà ce que veut dire « faire le tour du poteau ». Il faut juste quitter le territoire canadien et y revenir dans la foulée.

Cette technique ne vaut pour un transport aérien que si vous venez de l’étranger. Du coup, la notion de demi-tour devient plus qu’incertaine. Passons.

Tour du poteau: mode d’emploi.

Rendez-vous en voiture, mais ça fonctionne aussi avec un bus, à un poste frontière dont vous avez confirmation qu’un bureau de l’immigration existe. Il n’y en a pas pléthore, jetez un coup d’œil ici. Les montréalais iront à Saint-Bernard-de-Lacolle, en prenant l’autoroute 15 parce que c’est le plus pratique pour eux. C’est d’ailleurs là qu’on voit passer le plus de français réalisant leur fameux tour du poteau.

Face aux douaniers américains, ne prenez pas peur, ils ont naturellement l’air revêche. Expliquez le pourquoi de votre entreprise: faire valider votre nouveau statut côté canadien, en venant de l’étranger. Ça peut les emmerder, je ne vous le cache pas, mais ça ne changera rien au fait qu’ils vous enverront là où vous voulez aller. Dans la majorité des cas vous n’aurez strictement aucun souci, ils peuvent même se montrer amusés par votre démarche.

Suivez la procédure habituelle: renseignements, empreintes, photo dans leur étrange webcam. Hop, tampon. Celui-ci spécifie que vous n’entrez pas chez eux. Pour autant, la prochaine fois que vous franchirez la frontière pour vous rendre, en tant que touriste, aux États-Unis il n’y aura pas de problème avec la sempiternelle question qui est de savoir si oui ou non on vous a déjà refusé l’entrée chez eux. Donc, n’ayez crainte, la notion de refus est ici différente.

En voiture, ou même à pied (lorsqu’on vient en bus, on économise du même coup 6$), vous vous rendrez de l’autre côté, direction le poste frontière canadien.

Avec vos documents en poche (lettre d’introduction et autres), il ne sera pas difficile de faire valider votre nouveau statut. Si vous désirez entrer à nouveau en tant que touriste, c’est tout à fait possible. Vous n’aurez qu’à convaincre le douanier que vous partirez du Canada à l’issue de votre visa touristique (toutes les informations sont ici).

Et n’oubliez pas, parfois, une petite préparation s’impose, on évite comme ça les mauvaises surprises!

Crédits photo: Bidou et Estelle.

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4 Commentaires

  1. Billy

    21 mai 2018 at 17:36

    J’ai entendu dire que les douaniers américains en avaient un peu assez de cette pratique…

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    • Mathieu

      30 septembre 2018 at 07:22

      C’est pas une rumeur!

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      • Damien Thomas

        22 janvier 2019 at 13:58

        Justement, autant en profiter pour passer quelques jours à visiter le pays de l’Oncle Sam. Surtout Québec et Ontario, juste en face c’est pas les grandes villes qui manquent à visiter!

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        • Houston MacDougal

          22 janvier 2019 at 14:51

          Oui, ça se fait vraiment bien, ça peut même servir de prétexte pour une virée étasunienne 😉

          Répondre

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