Toronto peut s’enorgueillir d’avoir un maillage en terme de transports digne d’une grande capitale moderne, et pour la plus grande cité du Canada quoi de plus normal. Il faut dire qu’il y en a du monde qui voyage. Avec une aire urbaine de plus de 6 millions d’habitants, dont près de 25% se rendent quotidiennement à leur travail en transport public*, la ville s’est dotée d’un réseau efficace et très bien organisé. Tour d’horizon.
Les transports publics.
Deux systèmes coexistent et se complètent entre la ville elle-même et son agglomération.
Le Grand Toronto: les trains de banlieue.
Pour vous rendre dans le Grand Toronto ou Hamilton, ou depuis ces destinations vers le centre-ville, il vous faudra nécessairement utiliser un train de banlieue. Tous convergent vers Union Station près du Lac Ontario. Et c’est avec la compagnie Go Transit que vous aller voyager, elle gère l’ensemble du système c’est pourquoi n’hésitez pas à consulter leur site, notamment leur page de tarifs (très bien foutue) où vous pourrez tout calculer en fonction de vos trajets et destinations. 7 lignes vous permettent de vous déplacer un peu partout (voir plan):
- Ligne Lakeshore West
- Ligne Lakeshore East
- Ligne Kitchener
- Ligne Stouffville
- Ligne Richmond Hill
- Ligne Barrie
- Ligne Milton
Toronto intra-muros.
La Toronto Transit Commission (TTC) gère l’ensemble du réseau à l’intérieur de la ville, avec un triptyque sur rails ou sur roues, et sous terre.
Le métro: the Subway.
Il n’existe que 4 lignes, mais avec 69 stations tout de même. Sa fréquence est rapide: 2 à 3 minutes en heures de pointe, le reste du temps, comptez dans les 5 minutes d’attente, et de 6h à 1h30 toute la semaine (à partir de 8h le dimanche).
- La Jaune (ligne 1): Yonge – University Line. Elle est en forme de U, et va de Downsview à Finch en 39 stations (bientôt 6 de plus).
- La verte (ligne 2): Bloor – Danforth Line. Elle passe sous la ville d’est en ouest en 31 stations, de Kipling à Kennedy.
- La bleue (ligne 3): Scarborough Line. La TTC nous dit qu’elle ressemble à un « L ». On pense qu’à la TTC on fait pas mal de pots de départ pour imaginer une forme pareille, à moins de tourner le plan dans tous les sens. 6 stations, mais elle est vouée à s’agrandir. De Kennedy à McCowan.
- La violette (ligne 4): Sheppard Line. 5 stations (pour le moment) de Sheppard – Yonge à Don Mills.
Le tramway: Streetcar.
En tout et pour tout, il existe 14 lignes de tramway, soit 11 de jour (les 500) et 4 de nuit (les 300). Ces lignes sillonnent les principales artères de Toronto.
Comme dans les bus et ceux de Montréal, lorsque vous souhaitez signaler votre arrêt au chauffeur, il suffit de tirer sur la chevillette et la bobine cherra. Non, pas du tout. Tirez simplement sur la corde suffisamment tôt, et le tour est joué.
Autre chose également, pour sortir du tramway, il faut descendre sur la marche pour activer la porte. Si vous attendez qu’elle s’ouvre d’elle-même, vous êtes rendu pour voyager jusqu’au prochain arrêt.
Le bus.
La ville en est bien fournie avec pas moins de 149 lignes de bus en circulation comme les métros: de 6h à 1h30, et le dimanche de 8h à 1h30. Ceci dit, il existe plusieurs réseaux:
- Bus réguliers (Regular Routes).
- Bus express (Express Routes).
- Lignes Express Downtown (Downtown Express Routes).
- Bus de nuit (Blue Night Routes).
- Bus communautaires (Community Routes): destinés aux personnes âgées et aux personnes à mobilité réduite.
De nouveaux bus permettent d’accrocher son vélo devant, à l’extérieur!
Les titres de transport.
Les tickets et les tokens (petites pièces dont certains transforment en boutons de manchettes… faut aimer) sont disponibles aux guichets des stations de métro et dans certains petits commerces ou supermarchés portant le sigle TTC. Vous pouvez aussi payer le montant exact, en argent comptant, dans les stations ou bus/tramways. Les chauffeurs ne rendent pas le change, préparez votre monnaie!
Attention! Lorsque vous prenez un ticket ou un jeton, pensez à garder le reçu papier. Il s’agit d’un « transfer » qui vous permet de prendre une correspondance sans avoir à repayer le trajet.
- Les tickets valent pour un aller simple.
- Les tokens ne s’achètent pas à l’unité, mais par 3.
- Les pass permettent des trajets illimités pour une journée, une semaine ou un mois.
Consultez la grille tarifaire.
Dorénavant, la carte prépayée PRESTO est également disponible et vaut pour le Grand Toronto. Elle vous permet de payer plusieurs trajets en autobus ou en train sur les réseaux de transport en commun participants, mais également de vous déplacer sans interruption entre différentes sociétés de transport en commun.
À bicyclette.
C’est un mode de transport qui revient en force. Alors c’est vrai, on est encore loin d’Amsterdam, mais Toronto se met doucement aux deux roues, et étoffe davantage son réseau de voies cyclables. Quand il fait beau, ou en toutes occasions lorsque l’on est motivé, enfourcher son vélo pour se balader donne un aperçu bien différent de la cité. L’avantage de cette ville, on en parle peu, mais c’est quelque chose de très appréciable, est qu’elle est relativement plate, d’où un effort modéré et autant moins d’excuses pour ne pas s’y mettre. D’ailleurs Toronto s’est mise au Bixi montréalais, qu’elle a rebaptisé Bike Share. Ils sont verts comme l’ASVEL, pour le clin d’œil aux stéphanois, et reprennent en tous points les mêmes principes des vélos en libre-service. 2000 d’entre eux sont à votre disposition, répartis sur quelque 200 stations. N’hésitez pas à prendre les renseignements nécessaires sur leur site, notamment en ce qui concerne les tarifs. Selon votre usage, se mettre au Bike Share peut s’avérer très avantageux (quand les beaux jours reviennent, on s’entend!).
Si vous utilisez votre propre vélo, sachez qu’il est obligatoire d’avoir une sonnette, ainsi qu’une lumière rouge à l’arrière. On est un peu désolé pour les fanas du BMX, mais c’est comme ça. Enfin, si vous êtes mineur, comme au chantier le port du casque est obligatoire.
Soyez curieux, faites un tour sur la cycling map, et inspirez-vous pour vos prochaines virées.
Le taxi / Uber.
Comme vous vous en doutez, la célèbre application a dû faire face à de nombreux conflits qui semblent aujourd’hui « apaisés », du moins en Ontario. Donc le service existe. Vous aurez du même coup le choix en un Uber, et un taxi plus traditionnel pour vos déplacements dans la ville. Pour ce dernier, plusieurs compagnies se disputent le bitume (CityTaxi; Co-op Cabs; Beck Taxi etc… ), et on l’avoue franchement, on n’en a testé aucune. Quelques règles sont toutefois de rigueur, on pense essentiellement au pourboire qui représente un pourcentage de la course lorsque vous avez été satisfait (entre 15 et 20%).
L’autopartage: les voitures en libre-service.
Il existe deux acteurs essentiellement sur Toronto: zipcar (qui existe aussi à Paris) et car2go. Il s’agit ni plus ni moins que de la location de véhicule, bien pratique quand on a besoin d’une voiture pour quelques heures seulement, ou pour un trajet bien précis. Les modalités sont variables entre les deux compagnies, mais le principe est globalement le même: un peu partout en ville, il y a des parcs de stationnement. Vous y empruntez un véhicule et vous le ramenez, en l’ayant réservé ou pas d’ailleurs. C’est du libre-service, un peu comme les Bike Share.
Pour s’évader.
Toronto compte deux aéroports, ce qui n’est pas étonnant pour la plus grande ville du pays. D’ailleurs, l’un d’entre eux est aussi le plus fréquenté du Canada, il s’agit de l’aéroport international Pearson. Situé au nord-ouest de la ville, c’est le point de départ pour les long-courriers si vous avez une envie d’ailleurs, mais lointaine. Sur l’île de Toronto se trouve l’aéroport Billy Bishop. Nettement plus modeste, c’est quand même le 9ème aéroport le plus fréquenté du pays. Depuis la Tour CN, c’est un régal de voir décoller ou atterrir les avions. On y accède par un tunnel piéton de 260m ouvert récemment (en 2015). Les gens d’affaires l’apprécient pour les petits trajets (Ottawa, NYC, Montréal). Nous, on l’apprécie pour le spectacle.
Si vous allez à Union Station, vous pourrez prendre le train, notamment Le Canadien qui relie Toronto à Vancouver (4.500 km, 3 nuits, 4 jours, l’assurance de prendre terriblement son pied lorsqu’on aime ce type de transport).
Si vous n’avez pas le mal de mer, sachez que nombre de croisières sont proposées sur le lac, de même qu’on peut prendre le ferry pour rejoindre l’île. Vous verrez, c’est sympa.
Enfin l’autocar, et c’est au TCT (Toronto Coach Terminal) que ça se passe. On n’en dira pas plus, on trouve le site globalement très mal foutu ni rassurant, du coup, on a laissé nos investigations là.
Sources: TTC, Go Transit.
Crédits photo: (1) Helgidinson; (2) Metrolinx; (3) Go Transit; (4 et 5) TTC; (6) Handout; (7) Bike Share.
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Marie
16 juin 2016 at 23:25
C´est très complet, en voilà des infos intéressantes. J’y vais la fin de semaine prochaine, je saurai à quoi m’attendre 🙂
Cassie
11 septembre 2016 at 05:57
J’adore la station Museum. On se dirait dans un décor de péplum.
Louise
19 avril 2017 at 21:38
Merci pour ces informations bien précieuses 😉
France
14 décembre 2017 at 03:41
Beaucoup de choses très complètes, pratique quand débarque et qu’on n’y connaît rien à cette ville!
Bim Badaboum
22 juillet 2018 at 07:51
Bon à savoir merci m’sieur
Joko
30 octobre 2018 at 11:35
Ah ah le token 😉
Jessica
30 janvier 2019 at 15:34
Ça se perd facilement ce petit truc
Sébastien
12 juillet 2019 at 04:40
En vélo le long du lac c’est vraiment la classe 🙂
Tchintchin
20 juillet 2019 at 01:56
Merci pour ces informations bien utiles!
Nathy
1 août 2019 at 09:10
Yep, c’est cool!
Slayer
23 novembre 2019 at 05:24
Les coins C’est chiant ça se perd facile